Les 17 et 18 janvier 2026, le CS Saint-Louis Handball organise au Sportenum de Saint-Louis la Tri Nations Handball Cup : un tournoi réunissant quatre équipes professionnelles, le RTV Basel, le Grand Besançon Doubs Handball, l’Otmar Saint-Gall et le Dijon Métropole Handball. Entre difficultés, fierté et empreinte durable, en quoi une telle compétition peut-elle transformer un club amateur ?
10 h du matin, en ce dimanche 16 novembre, le gymnase municipal de Saint-Louis est déjà en ébullition. Au programme du jour : un match de championnat départemental U11 masculins, puis à partir de 14 h, le deuxième tour de la Coupe de France départementale pour les équipes séniors, masculine et féminine, du CS Saint-Louis Handball.
Si l’attraction du jour reste ces trois matchs à organiser, un autre sujet revient sans cesse dans les conversations au bord du terrain : la Tri Nations Handball Cup, prévue pour janvier.
« Les jeunes sont extrêmement enthousiastes et motivés par l’événement. Pour eux, c’est une occasion unique de découvrir du handball de très haut niveau », rétorque Antonin, coordinateur sportif du CS Saint-Louis Handball et coach des U11 féminines.
Derrière lui, sur le banc, plusieurs jeunes joueuses hochent la tête. Elles ont hâte d’assister au tournoi, mais aussi d’aider à l’organisation.
« On va pouvoir approcher de vrais joueurs ! » lance l’une.
« C’est super, il va y avoir plein de monde ! » ajoute une autre, le sourire aux lèvres.
Pour Antonin, l’objectif dépasse l’enthousiasme des jeunes :
« La Tri Nations Handball Cup apporte un souffle nouveau au club. Elle renforce notre image, attire l’attention des médias et crée un engouement durable. À long terme, ça motive tout le monde. »
Il insiste aussi sur l’impact pour le développement du club :
« Cela améliore la visibilité du club, attire les sponsors et crée une dynamique positive. De nouvelles familles seront séduites par l’événement. C’est un moteur de croissance. »
Mais encore faut-il réussir à organiser un tel tournoi.
Les coulisses d’un défi logistique
Le match des U11 féminines se termine sur une lourde défaite. Pendant que le gymnase se vide avant les rencontres séniors, un homme s’affaire sur le parquet : Johnathan Simonet, référent de la commission événementielle et véritable cerveau de la compétition.
« L’idée est venue du match qu’on organisait entre Bâle et Besançon, qu’on a mis en place deux années de suite », raconte-t-il. Il évoque les galas de 2024 et 2025, qui réunissaient déjà deux des équipes présentes en janvier.
Cette montée en ambition n’a pas été sans difficultés.
« Le manque de bénévoles a été un gros problème. Créer des commissions a vraiment facilité l’organisation », explique-t-il. Le club a structuré ses pôles : bénévolat, finances, communication, événementiel… Un fonctionnement désormais partagé entre Johnathan et Damien Wacker.
Il reste néanmoins un défi majeur : s’adapter aux exigences du monde professionnel.
« Entre les confirmations tardives, les demandes spécifiques et la logistique des déplacements, il faut être carré », souligne-t-il.
Pourtant, “John” reste confiant :
« Les dirigeants et les bénévoles sont rodés. Je ne suis pas du genre à douter. »
Une sérénité qui laisse entrevoir les traces durables qu’un tel événement peut laisser.
Après le tournoi : quels traces pour le club ?
L’après-midi se poursuit avec une nouvelle défaite, cette fois pour les séniors masculins, éliminés de la Coupe de France. Il ne reste que les séniors féminines pour espérer conclure sur une note positive.
Entre deux matchs, accoudé à la buvette, le président Laurent Juge confie ses impressions :
« L’objectif dépasse largement la compétition. On veut créer un événement fédérateur pour le club, ses bénévoles et ses supporters. »
Pour lui, la Tri Nations Cup s’inscrit dans un projet plus global :
« Ce n’est pas seulement un tournoi : c’est un symbole. Le symbole d’un club qui ose rêver grand et qui croit en la force du collectif. »
La journée se termine finalement sur une note de joie : victoire et qualification des séniors féminines pour le troisième tour de la Coupe de France.
Un dernier éclat qui résume l’ambiance du jour : un club motivé, en mouvement, et surtout tourné vers l’avenir.
Gebril FERHAT